[RP] Une pierre après l’autre, le château se monte … ( Brélidy )

Amarante. a écrit:

[Manoir de Brélidy - Le bureau]

Il avait été décidé avec le Comte de Guingamp, que le château de Brélidy devrait être entièrement reconstruit. Sur le coup, cela l’avait un peu inquiété, mais force d’y penser, cette idée lui avait plu. Le souci premier étant de trouver quelqu’un de confiance et professionnel. Il lui fallait donc commencer par là.

Dans le bureau qui était maintenant le sien, elle rédigea donc une missive qu’elle ferait distribuer un peu partout, en Bretagne, en France et même en Empire … Elle ne lésinerait pas sur les moyens pour trouver la bonne personne …

Un parchemin devant elle, un plume dans la main, elle cherchait les bons mots …

[rp]De nous, Amarante Dehuit-Kermawen, intendante de Brélidy

Faisons savoir, à tous ceux qui liront ou se feront lire cette annonce que :

Nous recherchons un Bâtisseur et un Maître d’œuvre pour un projet à long terme de reconstruction d’un château.
Le premier devra avoir les connaissances de Compagnons Maçons et le second, celui de savoir dessiner les plans et diriger les opérations.

Il vous faudra bien évidemment pour cela, vous rendre sur place.
Le projet se fera dans le Grand Duché de Bretagne, dans le Comté de Guingamp et en la Seigneurie de Brélidy.

Le frais seront pris en charge, par le Comte et moi-même et devront en être discuté.

Si vous avez ses compétences, si vous êtes sérieux, que le projet vous plait et que vous n’avez aucun apriori sur la Bretagne, veuillez me contacter personnellement au manoir de Brélidy.

Fait le Neuf Novembre mille quatre cent soissante deux.






[hrp]*PS accepté bien sur.[/hrp]
[/rp]

Elle rédigea ensuite en plusieurs exemplaires le parchemin et le fit distribuer un peu partout …
Il ne restait plus qu’a attendre maintenant et prier pour qu’elle puisse trouver quelqu’un …

Ygerne. a écrit:L'hiver était déjà bien entamé lorsque l'écossais avait pointé le bout de son nez en Bretagne, espérant y trouver une place de marin à bord d'un navire en partance pour le sud du Royaume de France. La Chance ayant l'air de le fuir, il avait passé plusieurs semaines à écumer les quais et les tavernes sans jamais parvenir à mettre la main sur le Saint Graal. Ses maigres économies avaient fondues à vue d'oeil. Le jeune homme n'avait plus qu'une poignée de piécettes en sa possession. Pas de quoi subvenir à ses besoins plus de quelques jours. Inutile de dire que cela ne lui suffirait plus à acheter assez de provisions s'il parvenait à embarquer pour un long voyage. Il devenait donc urgent pour lui de trouver un travail qui lui permettrait de renflouer un peu sa bourse.

Le rouquin avait bien tenté de se faire embaucher chez un paysan, mais en cette froide saison, les travaux dans les champs étaient assez limités et temps que le saison des semailles ne serait pas arrivée, il lui serait difficile de trouver un emploi dans une ferme, lui avait-on signifié. A défaut d'avoir pu trouver mieux, il s'était finalement rabattu sur une vieille annonce, datant de plusieurs mois, stipulant que l'intendante de Brélidy avait besoin de main d'oeuvre pour la construction du chateau du domaine. Avec un peu de chance, la recherche était toujours d'actualité.

Décidant de tenter le tout pour le tout, Fergus avait balancé son baluchon en travers de son épaule pour prendre la direction de la Seigneurie de Brélidy. C'est ainsi qu'il parvint aux portes du domaine, soulignées par un imposant arche en pierre sous lequel une sentinelle montait la garde.

- Latha math (1)! Je souhaite m'entretenir avec l'intendante de Brélidy au sujet de la construction du chateau. Je viens postuler à l'offre d'emploi !

Un peu tardivement, mais si la Chance se décidait enfin à tourner, peut-être qu'il ne se sera pas déplacé pour rien.

(1) "Salut" en gaélique

Amarante. a écrit:Des mois qu'elle attendait une quelconque réponse pour son annonce. Entre-temps, d'intendante, elle était devenue Dame de ce magnifique domaine. Pour plus de chance et puisque personne ne voulait de son travail, elle avait fait envoyer son annonce au pays Angloys, lors du dernier voyage de son amie Lio en partance pour là bas ... À croire que trouver un bâtisseur, n'était pas aussi simple que cela ... Elle ne l'aurait pas cru, et pourtant, elle bataillait ... Heureusement pour elle, elle avait trouvé en Maël la personne qui pourrait la guider dans cette aventure et bien sûr son Suzerain qui lui avait dit qu'elle pourrait venir voir celui qui s'occupait de la Basilique de Notre-Dame de Bon Secours, ainsi que lui-même ...

Pour la main d'œuvre, elle prenait les locaux et bien sûr, tous ceux qui cherchaient du travail. Les bonnes volontés étaient les bienvenues, alors quand Gildas lui annonça la venue d'un homme qui cherchait du travail, elle lui dit de l'introduire dans la grande salle ...

Pardon de vous déranger Itron*, mais un homme voudrait vous voir, c'est pour le château.
Oh vraiment ? Et bien faites le entrer dans la grande salle, j'arrive tout de suite ...
Bien, j'y vais tout de suite.

Gildas s'éloigna pour faire ce qu'elle avait demandé en introduisant l'homme, termina vite fait ce qu'elle était en train de faire et descendit dans la grande salle où un grand feu de cheminée brûlait, ce qui n'était pas un mal en cette saison très froide et humide.

Un homme était là, en effet qui attendait alors que Gildas l'avait laissé seul. Elle resta là un petit moment à l'observer puis s'avança vers lui. Elle le salua d'un petit signe de tête et d'un sourire.

Demat deoc'h* messire. Bienvenue à Brélidy. Je suis Amarante, la maitresse de maison. L'on me dit que vous venez pour du travail ? J'en ai ... Quelles sont vos compétences et qu'êtes-vous prêts à faire ?

Oui, autant entrer dans le vif du sujet. Elle savait pourquoi il était là, alors il ne servait à rien de tourner autour du pot ... Elle lui montra un fauteuil, autant ne pas parler debout et c'était bien plus agréable ...

Installez-vous donc, nous serons beaucoup mieux pour parler travail ...


* Itron = Dame
* Demat deoc'h = Bonjour à vous

Ygerne. a écrit:Les mains tendues au-dessus des flammes, l’écossai essaie de se réchauffer devant la cheminée en attendant d’être reçu par la maîtresse de maison. Il avait été introduit dans la grande salle, où la douce chaleur qui y régnait réveillait peu à peu ses membres engourdis par le froid. Il avait déposé à ses pieds son baluchon humide, espérant secrètement qu’il ne laisserait pas une flaque d’eau sur le sol lorsqu’il le déplacerait, au risque de faire mauvaise impression s'il souillait les lieux dès son arrivée.

Plongé dans ses pensées, le jeune homme se retourna brusquement en entendant une voix féminine s’élever dans son dos. Il retira précipitamment son couvre-chef et le plaqua sur son torse, s’inclinant légèrement.

Bonjour à vous, Dame. Je vous remercie d’avoir accepté de me recevoir aussi rapidement. Je m'appelle Fergus.

Les présentations faites, il accepta l’invitation à prendre place sur un fauteuil. Posant son chapeau sur ses genoux, il prit une grande inspiration avant de se jeter à l’eau et de répondre aux questions de son hôte. La façon qu’elle avait d’entrer directement dans le vif du sujet, sans faire de chichis lui rappela les entretiens d’embauche qu’il avait déjà pu avoir avec des capitaines aguerris, ce qui le mit directement à l’aise.

J’ai appris la maçonnerie il y a quelques temps, au près d’un maitre maçon qui m’a enseigné son Art lors de la construction d’un hôtel particulier à Montpellier. Depuis, j’ai participé à plusieurs petits chantiers, le plus récent étant celui de l’agrandissement du port de Honfleur le mois dernier.

Je ne vous cacherai pas que je n’ai jamais travaillé à l’édification d’un château, mais je présume que les techniques de constructions sont les mêmes que sur tout autre chantier. Je pense donc être capable d’aider votre bâtisseur. Sans parler du fait que je suis jeune, beau, grand, fort et vigoureux !

Le regard pétillant de malice, il afficha son sourire le plus étincelant possible. Alors, convaincue ?

Amarante. a écrit:Bonjour à vous, Dame. Je vous remercie d'avoir accepté de me recevoir aussi rapidement. Je m'appelle Fergus.

La brune hocha simplement la tête en le détaillant un peu plus puisqu'elle s'était rapprochée. Maintenant assise dans son fauteuil, elle l'écoutait parler de son expérience.

J'ai appris la maçonnerie il y a quelques temps, au près d'un maitre maçon qui m'a enseigné son Art lors de la construction d'un hôtel particulier à Montpellier. Depuis, j'ai participé à plusieurs petits chantiers, le plus récent étant celui de l'agrandissement du port de Honfleur le mois dernier.

Tiens, Montpellier, la brune haussa imperceptiblement ses fins sourcils. Est-ce que ce jeune homme connaissait son frère ? Il y avait peu de chance, mais la pensée lui vint quand même ...

Je ne vous cacherai pas que je n'ai jamais travaillé à l'édification d'un château, mais je présume que les techniques de constructions sont les mêmes que sur tout autre chantier. Je pense donc être capable d'aider votre bâtisseur. Sans parler du fait que je suis jeune, beau, grand, fort et vigoureux !

En fait, elle n'avait aucune idée des techniques employés ailleurs. Pour elle, c'était une première et si elle se lançait la dedans, c'était surtout à la demande de son suzerain, mais l'idée et la nouveauté lui plaisaient. Le défi aussi et elle était prête à le relever, même si la construction d'un château prenait plusieurs années ...

Un sourire étira ses lèvres. Une chose était sure, ce jeune homme avait une bonne opinion de lui ... Elle pencha un peu la tête amusée ...

Et bien, je vois que vous ne manquez pas d'assurance en vous. C'est une bonne chose quand on connaît son travail. Je dois quand même vous dire que pour moi, c'est une première alors je fais ce qu'il faut pour que cela soit fait dans les règles de l'Art. Je mets un point d'honneur à cela et je surveille le travail fait de près. J'ai déjà quelques plans dessinés par le bâtisseur de mon suzerain, mais l'expérience est nouvelle pour moi, alors si vous savez ce que vous faites, c'est forcement un plus pour moi.

Est-ce que vous êtes prêt à vous engager sur du plus ou moins long terme ?

Bon, ceci étant dit, il fallait passer aux choses sérieuses ...

Parlons salaire maintenant. Est-ce que 150 écus la semaine vous convient ? Il va de soit que vous serez logé et que le dimanche est un jour sans travail, mais vous devrez aller à la messe.

Oui, elle venait de décider ça, elle ne savait pas pourquoi puisque la messe n'était pas vraiment sa tasse de tisane. En fait, elle faisait ça pour Gwilherm et Ysil et comme elle se forçait un peu, ses ouvriers le devaient aussi après tout ...

Qu'en pensez-vous ?

Ygerne. a écrit:Le poisson avait l'air de mordre à l'hameçon, mais restaient quelques menus détails à régler avant que le contrat ne soit conclu. Si le point le plus important pour l'écossais était évidement de savoir quel salaire il allait percevoir pour son labeur, la maîtresse des lieux n'avait pas l'air d'avoir les mêmes priorités que lui. Sa première question fut donc de savoir si le jeune homme était prêt à s'engager sur du plus au moins long terme. "Plutôt moins que plus" n'était probablement pas la réponse qu'elle souhaitait entendre.

Bien évidement.

"Tu parles !" Il avait déjà hâte d'en finir. La maçonnerie n'était vraiment pas sa tasse de thé, même s'il ne se débrouillait pas trop mal dans ce domaine. Lui, ce qui le bottait à mort, c'était la navigation. Il ne se sentait jamais aussi bien qu'en mer, mais il afficha tout de même un sourire avenant, qu'il n'espérait pas trop faux.

Parlons salaire maintenant.

Ah, quelle bonne idée ! Parlons salaire, oui. Le jeune homme fit de rapides calculs dans sa tête. 150 écus la semaine de six jours, puisque le dimanche serait chômés. Pas de frais pour l'hébergement... Oui la proposition était correcte.

Le salaire me convient. Par contre, je suppose que c'est nourrit, logé, blanchi, bien évidement.

Comment ça, c'est la chèvre qui tire sur la longe pour en avoir toujours plus ? C'était la petite compensation pour la messe obligatoire le seul jour de la semaine où il aurait pu flemmarder et faire la grasse matinée.

On a trouvé un accord, non ? Vous ajoutez le nourri, blanchi et je veux bien récitez des prières aux offices. Marché conclu ?

Et de tendre prestement sa main à la baronne. Attendant qu'elle la serre en retour pour sceller leur accord avant qu'elle n'ait le temps de trop y réfléchir et de revenir sur sa proposition.

Amarante. a écrit:Bien évidemment.

Humm ... Elle aurait préféré quelque chose de plus précis, mais elle s'en contenterait ... Pour le moment ... Dommage pour lui, peut-être que s'il voulait lui parler, plus tard, que sa passion dans la vie, c'était la navigation, elle aurait pu en parler à Lio. Elle qui cherchait toujours des membres d'équipage, quand elle devait partir en mer ... Mais ça bien sûr, il ne le savait pas et elle non plus d'ailleurs ...

Le salaire me convient. Par contre, je suppose que c'est nourrit, logé, blanchi, bien évidemment.
On a trouvé un accord, non ? Vous ajoutez le nourri, blanchi et je veux bien récitez des prières aux offices. Marché conclu ?

Son regard se fit un peu plus sombre et un sourire en coin étira ses lèvres. Il la prenait pour un pigeon sorti de l'œuf ? Si elle n'avait pas évoqué le « nourrit, blanchi », c'était bien parce que ce n'était pas compris dedans. Cependant, elle voulait bien concéder la prise en charge de son linge ...

Je veux bien vous accorder le lavage de votre linge. Vous le donnerez aux lavandières quand vous aurez besoin ... Par contre en ce qui concerne votre nourriture, vous devrez vous débrouiller tout seul ... Je ne peux pas nourrir tous les ouvriers qui travaillent sur ce chantier d'autant plus que beaucoup sont des alentours et qu'ils rentrent chez eux à la fin de la journée. Ce serait injuste pour eux qui paye leur nourriture ...

Elle regarda le baluchon près de la cheminée qu'elle avait évidemment vu et remarqué ...

Je suppose que vous n'êtes pas d'ici ? C'est pour cela que j'ai proposé de vous loger, dans un dortoir d'une aile du domaine avec d'autres qui vivent trop loin ou, qui sont de passage pour quelques mois. Si je devais nourrir tout le monde, je ne m'en sortirais pas ... Mais je vous rassure, ici, vous trouverez de quoi vous nourrir très convenablement et à des prix raisonnables ... De plus, j'ai prévu quelques repas collectif une fois le mois.

Il ne fallait pas croire que parce qu'elle avait un domaine et qu'elle avait un titre, aussi petit soit-il, elle roulait sur l'or. C'était loin d'être le cas. Il n'avait que regarder autour de lui et il verrait par lui-même que le domaine n'avait rien de fastueux, au contraire, plutôt sommaire, sombre, même si elle s'efforçait de changer cet état de fait en y apportant des choses un peu plus chaleureuse, comme des grand rideaux de velours, ou des tapis en peau de bêtes ...

À vous de voir si le marché est conclu ...

Elle planta son regard émeraude dans le sien. La balle était dans son camp ...

Ygerne. a écrit:Qui ne tente rien n'a rien. Si la baronne voulait bien lui concéder le blanchissement de son linge, elle n'était cependant pas prête à le faire bénéficier des repas à l’œil. Les explications qu'elle lui donna ensuite lui fit comprendre que ce point n'était pas négociable, et que ce serait déjà un privilège pour lui de pouvoir faire laver ses vêtements par les lavandières du domaine, les autres ouvriers n'ayant pas droit à ce petit traitement de faveur. S'estiment heureux de pouvoir échapper à cette corvée - typiquement féminine à ses yeux - il acquiesça donc aux propos de son interlocutrice.

Très bien. Marché conclu ! Je commence quand ?

Non pas qu'il était pressé, mais étant donné qu'il n'avait de toute façon rien d'autre à faire, autant qu'il s'y mettre dès que possible. Comme on disait "le temps c'est de l'argent". Et de l'argent, il en avait grand besoin.

Comme vous devez vous en douter, je suis prêt à me mettre à l’œuvre dans l’instant, si vous le désirez.

Désignant son baluchon qu’il avait laissé traîner devant la cheminée, il poursuivit :

Loin de moi l’idée de vous donner de quelconques directives, mais si vous n’avez rien de plus important à faire, vous pourriez me montrer mes nouveaux quartiers, avant que nous ne nous rendions sur le chantier du château. Je vous avouerai que je suis curieux de voir l’état d’avancement des travaux.

Et pour le coup, il était sincère. Maintenant qu’il s’était engagé auprès de la baronne, il avait hâte de voir dans quelle galère il avait mis les pieds !

Amarante. a écrit:La brune restait ferme. Il le fallait si elle voulait être un minimum prise au sérieux. Elle n'était pas sans cœur, bien au contraire. Tout le monde ici savait qu'elle aidait s'il y avait besoin et pourtant, cela ne faisait pas très longtemps qu'elle avait la gestion de ce domaine ...

Très bien. Marché conclu ! Je commence quand ?
Comme vous devez vous en douter, je suis prêt à me mettre à l'œuvre dans l'instant, si vous le désirez.

La brune hocha la tête. Elle était satisfaite de cet entretien.

Et bien parfait ... Et vous pouvez commencer dès que vous serez installé ...

Loin de moi l'idée de vous donner de quelconques directives, mais si vous n'avez rien de plus important à faire, vous pourriez me montrer mes nouveaux quartiers, avant que nous ne nous rendions sur le chantier du château. Je vous avouerai que je suis curieux de voir l'état d'avancement des travaux.

Il était curieux de voir l'avancé des travaux ? Et bien, il verrait qu'il n'en était qu'aux prémices ... Elle se leva, l'invitant à faire de même ...

Je vais vous montrer où vous logerez le temps de votre séjour avec nous. Si vous voulez bien me suivre ...

Elle attrapa son mantel et l'enfila. Cela voulait dire qu'ils sortaient. Elle attendit qu'il soit prêt puis ouvrît la porte et sortît. Elle traversa la cour intérieure pour se diriger vers l'aile des gardes. À côté, elle avait fait installer une pièce en grand dortoir pour ceux qui désiraient rester ... Une fois arrivée, elle entra dans la pièce vide, puisque les quelques ouvriers qui y dormaient, travaillaient déjà ...

Voilà, vous logerez ici. Chaque lit possède un paravent pour que vous ayez un peu d'intimités, mais comme vous le voyez, c'est assez sommaire ...

Elle montra les lits vides.

Faites votre choix. Il y a encore plein de place vide ... Pour le moment, vous n'êtes qu'une dizaine ...

Elle l'observa faire le tour et choisir son couchage et poser son sac, puis l'invita à ressortir, puisqu'il voulait aller voir l'avancé du chantier ... Ils marchèrent un petit moment dans un pré pour se diriger vers l'ancienne Motte Féodale où il y avait encore un morceau de mur du château de l'époque ...

Voilà, nous y sommes. Comme vous pouvez voir, nous commençons juste. Les fondations ont été creusées et les premières pierres misent en place ...

Pour le moment, cela ne donnait pas grand-chose, mais on commençait à voir le contour de ce qui deviendrait un beau château ...

Amarante. a écrit:

[ Bien des mois plus tard. ]

Cela faisait des mois maintenant que la construction du château avait été lancée. Doucement, il prenait forme et la brune suivait cela avec intérêt, malgré ses mois d’absences. Elle pouvait constater avec satisfaction l’avancé de la chose …

Vêtu d’une simple cotte, digne d’une femme de paysan qui ne laissait absolument rien voir de son statut social, la brune s’avançait plus près, cherchant le contre maître des yeux, le bras chargé d’un gros panier garni, pour les ouvriers (1) qui l’avaient bien mérité …

Elle était vraiment admirative et elle n’avait pas imaginé que cela aurait autant avancé. Le temps sans pluie y était pour beaucoup. Les murs épais(2) se montaient sans trop de jours de retard …

Elle repéra enfin le contre maître …

Messire Julian ! Enfin je vous trouve …
Bonjour Dòna Amarante.
Ça a bien avancé dites-moi … Je ne m’attendais pas a ça …
Je trouve moi, que ça ne va pas assez vite. Il nous faudrait un peu plus de main d’œuvre.
Humm … Je vais voir ce que peu faire pour vous alors.
Merci à vous.
En attendant, je vous amène ceci. C’est pour vous et tous les ouvriers. Maintenant que je suis revenu, je vais m’intéresser un peu plus à ce que vous faites.
…
Sans vous déranger cela va de soit. Ne faites pas cette tête …

Et la brune de rire à voir la mine déconfite du contre maître qui se disait déjà que les femmes étaient une plaie, à elles seules …




[hrp]Source :
Image (1) : http://college.saintebarbe.ecole.pagespro-orange.fr/moyenage/construc.htm
Image (2) : http://stephanie.epitalon.over-blog.fr/article-chateau-chateau-medieval-de-guedelon-66081409.html[/hrp]

Argawaen a écrit:[Dans la chapelle]

Beaucoup de surprises ? Il était vrai que le Dehuit de Malemort faisait montre d'un peu trop de gentillesse à son goût. Du moins envers sa soeur. Dernièrement il avait été odieux avec son épouse, il lui avait fait avaler sa chevalière... Il avait ses raisons, et il en avait assez du comportement solitaire et indépendant de la rousse. Cette altercation aura cependant permis d'obtenir ce qu'il souhaitait. Autrement dit, son avis lors des décisions à prendre. La vindicative avait tendance à oublier qu'il était l'époux et le chef de famille, pas le premier péquenot venu. A cause de cela le Dehuit de Malemort avait fait preuve d'une certaine violence. Il aura fallu cela pour qu'elle comprenne enfin son agacement... Combien de temps cela allait durer ? Il n'en savait rien... Il espérait pour un petit moment en tout cas.

Une simple histoire d'égo ? Décidément l'être humain me surprendra toujours... Faire tuer des hommes pour rien... Lorsque je partais me battre, c'était pour conserver notre territoire, pour éviter que notre populasse ne termine asservie. J'ai l'impression que tout n'a plus de sens...

Marquant une pause, avançant lentement avec sa soeur au bras jusqu'à l'entrée avant qu'elle ne s'arrête devant Ysil.

Me complaire dans les armées ? Pour être franc frangine, je ne me suis pas sentis aussi bien depuis longtemps. Je suis dans mon élément. Je suis un fauve en cage lorsque je suis dans ma forge. Malgré le fait que je bouquine des tas de parchemins cela ne vaut pas de l'action... Je serais prudent t'en fais pas. Tu me connais...

Ce qu'il ne disait pas en revanche c'est qu'il allait être certainement dans la première section de l'armée. Celle qui est en première ligne et qui subira les assauts en premier... Pour l'heure il préférait éviter ce détail puis il poursuivit.

Erwann ? Ton garde à l'entrée ? Oh c'est rien il s'y habituera... Et concernant le fait que je sois avec ma hache, sache que c'est mon droit. Un noble, un soldat, a le droit de porter les armes dans un lieu religieux. Du moins en France... Ici je ne sais pas la législation à ce sujet... Et à vrai dire vu que je suis chez toi cela ne change pas forcément grand chose.

Les frangins s'arrêtèrent devant une personne qui était en train de prier, il bascula sa hache sur l'épaule et inclina du chef lorsque sa soeur lui présenta sa cousine Bretonne.

Enchanté donà, ou cousine si je puis me permettre. J'espère avoir l'occasion de faire votre connaissance... Le faire ici, sans vous offenser, ne me sied guère. La religion c'est une longue histoire de haine...

Souriant en coin le Dehuit de Malemort attendait que les deux femmes se décident pour poursuivre la discussion.

Ysil a écrit:[Dans la chapelle]

Amarante et son frère avaient manifestement décidé de terminer leur conversation ailleurs que dans la chapelle. Ils passèrent devant Ysil :

Ysil ? Je vais faire visiter le domaine à Arga. Veux-tu nous accompagner ? Ça te sortira un peu, il fait tellement beau dehors … Et puis comme ça, tu feras connaissance avec Frère …

Sans lui laisser le temps de répondre, Amy annonça :

Arga, je te présente Ysil, c’est « notre » cousine du côté Breton …

Enchanté donà, ou cousine si je puis me permettre. J'espère avoir l'occasion de faire votre connaissance... Le faire ici, sans vous offenser, ne me sied guère. La religion c'est une longue histoire de haine...

Ravie mon cousin ! Je vous suis au dehors ...

Ysil n'osa pas répondre à son cousin. Son regard restait figé sur la hache, et elle craignait qu'on moindre mot de travers, celle-ci ne se dirige vers son cou ... d'autant qu'il détestait ce qui avait trait à la religion. Décidément cet homme, bien que de sa famille, l'impressionnait grandement.
Elle allait laisser Amy reprendre la parole, et peut-être trouverait-elle le moyen de se glisser dans la conversation, sans faire d'impair.

Nous aurons bien l'occasion de faire mieux connaissance, peut-être autour d'un repas ... répondit-elle timidement.

Amarante. a écrit:

[ La chapelle ]

Une simple histoire d'ego ? Décidément l'être humain me surprendra toujours... Faire tuer des hommes pour rien... Lorsque je partais me battre, c'était pour conserver notre territoire, pour éviter que notre populace ne termine asservie. J'ai l'impression que tout n'a plus de sens...

La brune haussa les épaules … Pour elle non plus cela n’avait pas de sens, mais elle n’avait pas la même logique que ceux qui voulaient le pouvoir …

Me complaire dans les armées ? Pour être franc frangine, je ne me suis pas senti aussi bien depuis longtemps. Je suis dans mon élément. Je suis un fauve en cage lorsque je suis dans ma forge. Malgré le fait que je bouquine des tas de parchemins cela ne vaut pas de l'action... Je serais prudent t'en fais pas. Tu me connais...

Un regard en biais … Bien sûr qu’elle le connaissait et c’était bien pour cela que ça l’inquiétait …

Moui, je te connais, mais je pense que tu serais bien mieux dans ta forge à tourner en rond …
Mais je te fais confiance, alors ne me déçois pas …

Et de lui faire un petit sourire mutin …

Erwann ? Ton garde à l'entrée ? Oh c'est rien il s'y habituera... Et concernant le fait que je sois avec ma hache, sache que c'est mon droit. Un noble, un soldat, a le droit de porter les armes dans un lieu religieux. Du moins en France... Ici je ne sais pas la législation à ce sujet... Et à vrai dire vu que je suis chez toi cela ne change pas forcément grand chose.
Je crois surtout qu’il l’a tellement mal pris qu’il va s’entraîner encore plus juste pour pouvoir te contrer la prochaine fois que tu franchiras l’entrer …

Rien que l’idée la fit rire. Pas qu’Erwann soit un gringalet, loin de là, mais il était sûr qu’il n’avait pas la carrure d’Arga …
Elle laissa ensuite Ysil et son frère faire connaissance …

Ravie, mon cousin ! Je vous suis au-dehors ...
Nous aurons bien l'occasion de faire mieux connaissance, peut-être autour d'un repas ...

La brune suivit du regard ce que fixait sa cousine et un sourire étira ses lèvres … Tous trois prirent le chemin de la sortie pour aller en direction du chantier de construction … Une petite brise d’air frais lui fouetta le visage et cela lui fit du bien …

Ysil ? Tu comprends pourquoi la Hache est l’emblème des Dehuit et pourquoi c’est une hache que j’ai fait mettre sur mon sceau ? Bon, tu reconnaîtras que la mienne n’a pas ce gabarit et qu’elle n’a qu’un tranchant contrairement à celle-ci … Arga a toujours des armes monstrueuses que lui seul peut soulever …

Puis a son frère …

Tiens d’ailleurs, tu pourrais m’en faire une comme la tienne, à double tranchant, mais pas aussi lourde que celle-ci. Je suis sûr que je n’arrive même pas à la lever … Celle que j’ai et qui m’a été offerte par Pertacus est une simple hache à un tranchant bonne a couper du bois … Même si elle est jolie et que je m’en sers volontiers comme arme quand je n’ai pas mon épée …

[ Devant la construction ]

Ils arrivèrent enfin devant le chantier … Sa fierté …

Regarde Arga, sur la demande du Comte, je fais reconstruire le château … Je trouve qu’il a plutôt bien avancé …

Argawaen a écrit:Accompagné de sa soeur et de sa cousine le vétéran profitait du spectacle et observait les diverses constructions. Bien qu'il n'était pas un manuel pour bâtir quelque chose, il adorait diriger et voir le travail avancer petit à petit. C'était pour lui un vrai plaisir que de voir tant de gens se donner à la tâche pour réussir à créer quelque chose, à redonner de la splendeur dans un endroit.

Je t'en ferais forger une, une légère bien évidemment. Cette hache m'a été offerte par ma suzeraine Erwelyn. J'admets ne plus m'en séparer. J'ai également fait l'acquisition d'une hache Danoise il y a quelques semaines. C'est un vrai plaisir que de manier cela.

Marquant une légère pause il poursuivit.

Si je puis me permettre ma chère soeur, concernant la reconstruction du château je te conseil une grosse herse en plus des portes. Et une barbacane, c'est primordial pour accueillir des gens ou bloquer des ennemis dans un coupe-gorge...

Regardant ensuite sa cousine.

Parlez moi donc un peu de vous Ysil.

Ysil a écrit:[ Devant la construction ]

Ils marchaient depuis un moment sur le lieu de reconstruction du château, apportant des commentaires ici et là sur les portes, les murs ...
Et la conversation revint sur la hache :

Ysil ? Tu comprends pourquoi la Hache est l’emblème des Dehuit et pourquoi c’est une hache que j’ai fait mettre sur mon sceau ? Bon, tu reconnaîtras que la mienne n’a pas ce gabarit et qu’elle n’a qu’un tranchant contrairement à celle-ci … Arga a toujours des armes monstrueuses que lui seul peut soulever …

La jeune femme hocha la tête sans piper mot et resta stupéfaite lorsqu'elle entendit Amarante demander à son frère de lui en faire forger une.

Parlez moi donc un peu de vous Ysil.

Ysil sursauta légèrement lorsque la voix grave d'Argawaen se fit entendre.

Elle se mit à balbutier, tout en tentant de ne plus regarder l'arme qui l'impressionnait tant.

Heu ... que vous dire .... Nous sommes parents par ma mère Marie Kermawen-Lozac'h. Je ne sais pas si vous la connaissez ; en tout cas, elle me parlait de temps en temps de sa soeur Morwena , et de l'oncle Thancrède. Mais, elle ne les voyait pas souvent ... par conséquent, je les connais très peu moi aussi, même si j'ai rencontré l'oncle Than à l'occasion de mon .... baptême.
Amy m'a prit sous son aile lorsque je suis revenue de Bourgogne, où j'étais préceptrice dans une famille noble.
J'ai repris cette activité à Brélidy, j'essaie de transmettre mon savoir à la petite Kory.
Sinon, j'aime beaucoup voyager et c'est ainsi que je suis toujours votre soeur, comme son ombre ... que vous dire d'autre ?
Je suis religieuse, comme vous avez pu vous en rendre compte, mais ne vous en faites pas, je ne chercherai pas à vous convaincre en quoi que ce soit ..

Son regard se porta à nouveau sur la hache et elle blémit.

Elle détourna les yeux, les reporta sur son cousin, en espérant qu'il n'avait rien remarqué.