[ RP ] La chapelle de Brelidy.

Cathelineau. a écrit:Il sourit.

Parfait alors je vais débuter.

Il se mit alors face à l'Autel et dit.

Pour respecter la pureté de ce lieux, confessons nous.


Pour la fleur écrasée, le caillou balancé…
Pour l’enfant apeurée par les cris des adultes,
Le vélin déchiré par animosité,
Ou pour la main blasée pour le denier du culte,
Pour le fruit défendu cueilli et chapardé,
Pour le prêt non rendu, et le fiel envoyé,
J’en demande pardon.

Pour le Dogme bafoué en toute inconscience,
Pour l’impôt non donné au Duché sans patience,
Pour le noir coup de fouet que la mule renâcle,
Pour avoir pardonné Justice que l’on bâcle
Pour la flèche fichée au cœur de l’innocence,
Pour le vice niché dans un nid de jouvence,
J’espère rédemption.

Pour le vieil impotent, ignoré bien souvent,
Pour les cris entendus emportés par le vent,
L’acédie récurrente, le grimoire laissé,
Pour les malfrats pendus et leurs vies taciturnes,
Ceux que l’épée pourfend dans les chemins nocturnes,
Et pour la plaie béante portée au trépassé,
Donnez-moi rémission.

Pour les mots effrayants et la Loi repoussée,
Pour l’armée décimée, le voyageur tué,
Les dépits dissonants, les injures en taverne,
L’isolée dans sa ville, ou l’ascète en caverne,
Pour le maire mal aimé ou le pigeon blessé,
Le pouvoir qui rend vil souvent perpétué,
Je fais ma contrition.

Pour le couple lassé, pour l’amour mal traité,
Pour le champ non semé, pour l’office manqué…
Pour l’ami repoussé, ou l’érudit planqué,
Pour l’échoppe cramée par peine ou par fierté,
Moqueries ou mensonges, ou manipulations,
Par stratégies qui rongent ou bien par évictions,
J’en demande la grâce.

Je fais le serment devant Aristote & sur les Saintes-Ecritures
de toujours agir dans l'interêt premier
de l'Eglise Aristotélicienne, Apostolique & Romaine.

Je me reconnais soumis à la triple obéissance aristotélicienne :
obéissance à la hiérarchie instaurée par Christos,
l’obéissance aux dogmes,
l’obéissance au droit canon.

Je fait le serment devant Christos & sur les Saintes-Ecritures
de toujours servir primement le pape & ses représentants.
Par là même je reconnais comme subordonnées au présent serment
mes autres allégeances, hommages & obligations.

Je fait le serment devant Arnvald & sur les Saintes-Ecritures
de respecter le présent serment jusqu'à la mort
ou jusqu'au jour où j'en aurais été relevé.

Puis prenant son goupillon, il répandit l'encens en disant.


Ô Dieu tout-puissant et éternel,
Toi qui nous combles avec Ton infini amour, bénis cette chapelle de Brélidy.
Puisses t-elle être un lieu de piété pour tes fidèles.
Qu'elle puisse être un refuge et un toit sûr.
Bénis, ô Dieu, ce Domaine de Brélidy,
Au nom de Ton amour immense et impossible à combler.
Amen.

Il termina et se dirigea vers Amarante.

Voila, c'est terminé.

Ysil a écrit:

Pour respecter la pureté de ce lieux, confessons nous.

Agenouillée, Ysil se joignit à la prière du prêtre. Elle la trouva magnifique. Lorsqu'il répandit l'encens, elle répéta après lui :

Ô Dieu tout-puissant et éternel,
Toi qui nous combles avec Ton infini amour, bénis cette chapelle de Brélidy.
Puisses t-elle être un lieu de piété pour tes fidèles.
Qu'elle puisse être un refuge et un toit sûr.
Bénis, ô Dieu, ce Domaine de Brélidy,
Au nom de Ton amour immense et impossible à combler.
Amen.

Elle se signa et se releva.

Après un petit moment de silence, elle prit la parole : Frère Cathelineau, vous m'avez demandé si nous avions une salle d'études ou une bibliothèque, où vous pourriez m'enseigner les préceptes de la foi.
Nous avons une salle d'études, mais elle est dédiée à l'enseignement des enfants.

Ysil se tourna vers Amarante : pouvons-nous utiliser ta bibliothèque ?

Amarante. a écrit:Parfait alors je vais débuter.

La brune hocha la tête et laissa le Frère s'avancer vers l'autel ...

Pour respecter la pureté de ce lieux, confessons nous.

Assise sur le banc, elle se mit à genoux, baissant la tête en écoutant les paroles du Frère ... La petite chapelle se rempli ensuite d'une bonne odeur d'encens et elle répéta comme sa cousine la fin de la petite messe qui pour une fois ne dura pas une éternité ...

Ô Dieu tout-puissant et éternel,
Toi qui nous combles avec Ton infini amour, bénis cette chapelle de Brélidy.
Puisses t-elle être un lieu de piété pour tes fidèles.
Qu'elle puisse être un refuge et un toit sûr.
Bénis, ô Dieu, ce Domaine de Brélidy,
Au nom de Ton amour immense et impossible à combler.
Amen.

Elle se signa et se releva une fois terminé ...

Voila, c'est terminé.
C'était très bien mon Frère et je vous remercie encore pour cela ...

Elle laissa ensuite sa cousine prendre la parole et hocha la tête à sa demande ...

pouvons-nous utiliser ta bibliothèque ?
Bien sûr que vous pouvez. Tu sais Ysil, tu n'as pas besoin de me demander. Si tu as besoin, tu peux y aller. C'est fait pour cela ... Venez, je vous y mène ...

Elle les invita ensuite a sortir de la chapelle et à la suivre à la Bibliothèque ...

Ysil a écrit:En ce dimanche matin, Ysil se rendit à la chapelle sanctifiée.
Elle adressa sa prière au Très-Haut, à genoux devant l'autel : c'était la prière des quatre bougies ...

Seigneur, écoute l'histoire des quatre bougies ...

Les quatre bougies brûlaient lentement.
L'ambiance était tellement silencieuse
qu'on pouvait entendre leur conversation.

La première dit :
'' Je suis la Paix !
Cependant personne
n'arrive à me maintenir allumée.
Je crois que je vais m'éteindre.''
Sa flamme diminua rapidement,
et elle s'éteignit complètement.

La deuxième dit :
'' Je suis la Foi !
Dorénavant je ne suis plus indispensable,
cela n'a pas de sens
que je reste allumée plus longtemps.''
Quand elle eut fini de parler,
une brise souffla sur elle et l'éteignit.

Triste, la troisième bougie se manifesta à son tour :
'' Je suis l'Amour !
Je n'ai pas de force pour rester allumée.
Les personnes me laissent de côté et
ne comprennent pas mon importance.
Elles oublient même d'aimer ceux
qui sont proches d'eux.''
Et, sans plus attendre, elle s'éteignit.

Soudain... un enfant entre
et voit les trois bougies éteintes.
'' Pourquoi êtes-vous éteintes ?
Vous deviez être allumées jusqu'à la fin''
En disant cela, l'enfant commença à pleurer.

Alors, la quatrième bougie parla :
'' N'aie pas peur, tant que j'ai ma flamme
nous pourrons allumer les autres bougies,
je suis l'Espérance ! ''

Avec des yeux brillants,
l'enfant prit la bougie de l'Espérance...
et alluma les autres.

Que l'Espérance ne s'éteigne jamais
en nos coeurs et que chacun de nous
puisse être l'outil nécessaire pour maintenir
l'Espérance, la Foi, la Paix et l'Amour !


La prière terminée, elle sortit pour cueillir de fleurs, qu'elle rapporta et disposa devant la statue de la Dame, sculptée par Amarante. Puis, après un moment passé à méditer, elle s'en fut vaquer à ses occupations.

Ysil a écrit:Ce dimanche, comme chaque dimanche depuis qu'Amarante avait ouvert ce lieu, Ysil se rendit à la chapelle.

Elle avait apporté des fleurs fraiches, qu'elle mit dans un vase, non sans avoir remarqué que les anciennes avaient été ôtées.
Elle alluma les cierges, s'agenouilla et récita la prière du matin :

Seigneur,
ma journée commence.
Tu me la donnes :
Je veux la vivre en m’inspirant de Toi,
en évitant toute plainte.
Donne-moi de Te servir dans les autres.
Coule en moi Ta paix.
Que Ton divin Esprit,
remplisse d’amour mes relations
d’aujourd’hui.
Je veux ce que Tu veux, comme Tu le veux,
quand Tu le veux.
Amen

Elle médita quelques instants, puis sortit. Une longue journée d'études l'attendait : le Frère Cathelineau devait lui dispenser son enseignement.

Ysil a écrit:[Dimanche, le 21ème de juin de l'an de grâce 1463]

Elle était enfin baptisée. Comme elle l'avait dit, elle s'était rendue dans la petite chapelle de Brélidy, pour y déposer son certificat de baptême. Elle avait passé, autour de son cou la médaille offerte par le Frère Cathelineau.

Elle alluma les cierges posés sur l'autel, et s'agenouilla afin de réciter sa prière :

Seigneur, inonde-moi de Ton Esprit et de Ta Vie.
Prends possession de tout mon être pour que ma vie ne soit qu’un reflet de la Tienne.
Rayonne à travers moi, habite en moi, et tous ceux que je rencontrerai pourront sentir Ta présence auprès de moi.
En me regardant, ils ne verront plus que Toi seul, Seigneur !
Demeure en moi et alors je pourrai, comme Toi, rayonner, au point d’être à mon tour une lumière pour les autres.
Ainsi ma vie deviendra une louange à Ta gloire, la louange que Tu préfères, en Te faisant rayonner sur ceux qui nous entourent.
Par la plénitude éclatante de l’amour que Te porte mon cœur.
Amen.

Elle resta un long moment à méditer.

Argawaen a écrit:Dans la plus grande discrétion le vétéran s'était rendu en Bretagne, et plus particulièrement au domaine de sa demi-soeur. La plupart du temps Amy le forçait à venir, cette fois-ci il tenait à faire preuve d'un peu de fraternité et de faire plaisir à sa frangine.
Le Dehuit de Malemort, en armure complète, épée à la ceinture, hache à l'épaule approchait donc de Brélidy et arrivant au poste de garde il fut interpellé. Car oui dans tout bon domaine qui se respecte, on doit passer par un poste de garde...

- Halte ! Vous partez en guerre ici ou bien ?
- Pourquoi tu veux tâter ?
- Que faites-vous ici ?
- Je viens poser de la tapisserie ça ne se voit pas ?
- Ne vous fichez pas de moi ! Dernier avertissement !
- Ecoute le Breton, si tu ne veux pas que ma hache termine dans ton crâne, tu ferais mieux de laisser passer le frère de la Dame des lieux !
- Haha ! Vous le frère de Dame Amarante ? Vous ressemblez à n'importe quel soldat !

De sa grande maîtrise habituelle le Dehuit de Malemort attrape le garde par le col et lui cala le tranchant de sa hache sous la gorge, laissant sa chevalière en évidence afin qu'il comprenne bien à qui il avait à faire...
Après un signe de tête le Dehuit de Malemort poursuivait son chemin, se doutant déjà que le garde ferait prévenir sa frangine et prit la direction de l'église...

Arrivant devant la bâtisse, il leva le nez et observait le lieu, il fixait avec hésitation et dégoût les portes et se décidait enfin à les pousser.
Le Dehuit de Malemort ne prit pas le soin de retirer ses armes, en tant que noble il avait le droit de les garder au sein d'un lieu de culte... Du moins en France, en Bretagne il s'en fichait à vrai dire.
Il s'approcha de l'autel, posa le cul du bâton de sa hache au sol, posa sa main gauche sur l'arme et laissa un genou se poser sur le sol.
Regardant devant lui, son poing droit se posant sur son torse, plus particulièrement du côté du coeur il prit la parole.

- Toi, toi qui te prétends notre créateur, notre Deos, fait en sorte que ma soeur n'échoue pas dans sa tâche, qu'elle fasse de cet endroit un lieu magnifique, et de paix... Les tumultes que connaissent ce Grand Duché finiront par toucher toutes les classes, et tout le monde... Vous n'avez point épargné mon père, vous m'avez abandonné depuis mon plus jeune âge... Je vous déteste à un point que vous ne pouvez imaginer... Mais veillez sur ma soeur... C'est la seule personne que je redoute de perdre un jour... Je ne suis certes pas quelqu'un de bien, mais elle en vaut la peine, croyez moi... S'il lui arrivait malheur, je jure de braver les enfers pour venir vous trancher la tête moi même... Dans tous les cas, je le ferais... Avec mon affection, et mon plus profond dégoût...

Il resta un instant dans cette position avant de se relever et de s'installer sur un banc au premier rang...

Ysil a écrit:Comme chaque jour, Ysil se rendit à la chapelle. D'habitude désert, le lieu raisonnait des paroles d'un homme que l'on aurait cru en colère.
Troublée, la jeune religieuse entra sans bruit, et aperçut un soldat assis au premier rang.
Ne sachant qui il était et ne voulant pas le déranger, la nonne, s'agenouilla près de l'entrée et pria en silence.

Amarante. a écrit:La brune était près de la construction du château, à deviser avec le Maître d'œuvre. Les murs avaient bien avancé et on commençait à voir des renforts s’élever doucement. Il y avait des échafaudages et des appareils de levage pour les pierres … Pour elle, c’était vraiment intéressant de voir cela et le contremaitre ne se plaignait pas trop de sa présence …

Elle vit arriver Gildas et elle fronça les sourcils, il avait l’air furieux et marchait d’un pas très rapide … Et effectivement, il était furieux …

Itron* ! Y a un homme qui dit être votre frère et a failli égorger ce pauvre Erwann ! J’me suis retenu d’lui casser la figure parce que j’ai reconnu vos armoiries familiale, mais la prochaine fois prév’nez nous de son arrivée …

Après une stupéfaction visible sur le visage de notre brunette, un sourire se fit sur ses lèvres. Elle posa une main rassurante sur le bras de Gildas …

Gildas, vous venez de faire la connaissance d’Argawaen. Je suppose qu’il avait sa Hache de combat sur lui ?
Oui ! Il l’a mise sous la gorge d’Erwann !
Et comment va-t-il ?
Surpris, énervé, vexé !
Oh si ce n’est que cela, il s’en remettra … Où est mon frère ?
J’crois qu’il est parti vers la chapelle.

Alors là, elle avait du mal à le croire …

Vous êtes sur Gildas ? Ce n’est pas trop le genre d’Arga ça …

Elle balaya de la main, de toute façon ça ne coûtait rien d’aller voir …

Je vais aller voir à la chapelle et dites à Erwann de prendre une pause … Et vous aussi, faites vous, remplacer un moment …

La brune s’excusa auprès du Maître d’œuvre et le Contremaitre et parti d’un pas rapide en direction de la chapelle, légèrement inquiète. Si son frère était en mode Ours des cavernes, c’était que quelque chose était arrivée …

Elle ralentit son pas pour la traversée du couloir et essaya de calmer sa respiration en arrivant devant la porte de la chapelle … Elle poussa la porte, se signa et regarda sa cousine qui se tenait tout près de la porte. Elle lui sourit pour la rassurer …

Tout va bien Ysil, pas d’inquiétude … Ce n'est que mon frère ...

Elle marcha dans la toute petite allée et arriva à hauteur de son frère. Elle s’installa juste à côté de lui en le poussant un peu de ses hanches … Elle joignit ses mains et tourna son regard vers lui …

Ça ne va pas de faire peur à ma garde ? Ça va que je te connais Arga et que je ne prends pas mal ton arrivée si « subtile » … Tu aurais au moins pu prévenir …

Elle sourit et lui colla une bise sur sa joue rappeuse …

Tu vas bien au moins ? Et qu’est-ce qui t’amène ici ?



*Madame

Argawaen a écrit:Le vétéran ne s'était même pas rendu compte qu'une personne était entrée au sein de la chapelle. A vrai dire il s'en fichait un peu. Il était venu voir si sa soeur s'en sortait, il ne doutait pas d'elle, elle gérait La Chesnelière, cependant là il s'agissait de sa propre seigneurie. Il tenait à l'aider si besoin, et cela lui faisait changer d'air un peu.
Le vétéran s'appuya contre sa hache et regardait droit devant lui.
Soudainement il sentit qu'on le poussait sur le côté. Grognant pour la forme il souriait en voyant sa soeur Amy. Il lui rendit sa bise puis prit la parole.

Faut-il prévenir lorsqu'il s'agit de faire une surprise à sa soeur ?

Le vétéran se redressait lentement, il souleva sa hache et la posa à côté de lui. Lame en direction du mur. Il posa son bras gauche sur le dossier du banc et pivota légèrement sur le côté afin de se retrouver pratiquement en face de la frangine.
Son regard bleuté rencontra le sien avant de poursuivre.

Je vais bien, je suis venu ici afin de m'assurer que tout allait bien. Je lis un peu les récits de ce qu'il se passe au sein du Grand Duché. J'arrive du PA. Prochainement je vais retourner en Languedoc pour revenir ensuite encore en PA. Je vais rejoindre une armée, et combattre pour la couronne... Je me suis dit qu'avant qu'il arrive quelque chose de dramatique, je voulais au moins passer un peu de temps avec toi.

Souriant brièvement à sa soeur le Dehuit de Malemort se leva, attrapa sa hache et se tourna de nouveau en direction de sa frangine. Il cala son arme sur son épaule puis se passa la main sur le visage. Un léger bâillement sortit de sa bouche un court instant après.

Me ferais-tu la visite ? J'ai vu pas mal de travaux... Ca va être grandiose lorsque tout sera terminé. Si tu as besoin d'aide, n'hésite pas d'accord ? Ah et si jamais il y a de l'orage ce soir... C'est normal, j'ai un peu râlé auprès du grand barbu.

Il lui tendit la main et attendit patiemment.

Ysil a écrit:Amarante était à son tour entrée dans la chapelle.

Tout va bien Ysil, pas d’inquiétude … Ce n'est que mon frère ...

Ysil hocha la tête, et toujours aussi silencieuse, assista à l'entrevue de la fratrie. L'homme était impressionnant, sa hache encore plus, et la religieuse ne put s'empêcher de frissonner. Ainsi c'était là le frère dont Amarante lui parlait tant ... waouhh ... elle ne se l'était pas imaginé ainsi. C'était le genre d'homme avec lequel on ne tenterait pas de plaisanter si tel n'était pas son bon vouloir ... En tout cas, la nonne ne s'y aventurerait pas !

Ysil interrompit le fil de ses pensées pour se remettre à prier.

Amarante. a écrit:Elle sourit amusé, en l’entendant grogner. Pour elle, c’était signe qu’il allait bien et si elle avait su la teneur des pensées de sa chère cousine qui osait à peine respirer, elle lui aurait dit qu’elle se fichait des états d’âme de son frère quand il s’agissait de le taquiner ou de plaisanter avec lui.

En fait pour tous ceux qui ne le connaissaient pas comme elle, le connaissait, c’était vrai qu’il était impressionnant. Grand, possédant la musculature d’un homme d’arme expérimenté, il était exactement le genre d’homme qu’elle aimait … Et franchement, des fois elle regrettait qu’il soit son frère … Et ce qui ne gâchait rien, ils ne s’étaient jamais disputés pour quoi que ce fût … Un peu de mauvaise humeur comme la fois du tournoi de la Chesnelière, mais bien vite oublié par la suite …

Faut-il prévenir lorsqu'il s'agit de faire une surprise à sa sœur ?
Humm … Tu me fais beaucoup de surprises ses derniers temps …

Elle le regarda se relever, mettant en évidence tout ce qu’Ysil pouvait voir et qui l’impressionnait tant …

Je vais bien, je suis venu ici afin de m'assurer que tout allait bien. Je lis un peu les récits de ce qu'il se passe au sein du Grand Duché. J'arrive du PA. Prochainement je vais retourner en Languedoc pour revenir ensuite encore en PA. Je vais rejoindre une armée, et combattre pour la couronne... Je me suis dit qu'avant qu'il arrive quelque chose de dramatique, je voulais au moins passer un peu de temps avec toi.

La brune fit une petite moue désapprobatrice … Il allait encore se battre … C’était devenu légion ces derniers temps … Et en plus il était entré avec sa Hache … Elle secoua la tête … Irrécupérable …

Comme tu vois je vais très bien … Et la situation ici n’est pas si dramatique que cela … Juste une histoire d’ego … Pour tout te dire, cela ne me touche pas vraiment … On est juste, tous, plus ou moins englobé dedans ...

Elle se leva aussi …

Par contre, que tu retournes dans une armée ne me plaît pas vraiment … Te battre pour la couronne je veux bien … Mais il n’y a pas encore de souverain … Et puis, je trouve qu’en ce moment tu t’y complais bien dans les armées …

Maintenant qu’ils se faisaient face …

Je ferais quoi moi s’il t’arrivait quelque chose hein ? Tu sais très bien que tu es seul homme sur qui je peux me poser et qui a toute ma confiance … Je n’ai pas envie de perdre … Tu es mon pilier Arga … Alors s’il te plaît, promet-moi d’être prudent …

Malgré cette peur qui lui étreignait le cœur, elle savait qu’il était comme ça et qu’elle ne le ferait pas renoncer …

Me ferais-tu la visite ? J'ai vu pas mal de travaux... Ça va être grandiose lorsque tout sera terminé. Si tu as besoin d'aide, n'hésites pas d'accord ? Ah et si jamais il y a de l'orage ce soir... C'est normal, j'ai un peu râlé auprès du grand barbu.

De l’orage ? Bin voyons … Glidas et Erwann allaient l’avoir en travers un bon moment …

Moui, j’ai entendu parler de tes exploits avec Erwann … Franchement … Tu es incorrigible … Et puis tu étais obligé de venir avec ta Hache ?

La brune leva les yeux en soupirant, alors qu’elle accrochait son bras à celui de son frère … Elle marcha un peu et s’arrêta à la hauteur d’Ysil qui manifestement priait … Elle pencha un peu la tête pour la regarder …

Ysil ? Je vais faire visiter le domaine à Arga. Veux-tu nous accompagner ? Ça te sortira un peu, il fait tellement beau dehors … Et puis comme ça, tu feras connaissance avec Frère …

Puis un regard a son frère …

Arga, je te présente Ysil, c’est « notre » cousine du côté Breton …


[hrp]Suite du RP ici de préférence [/hrp]

Amarante. a écrit:

[ Quelque temps après ]

À l’abri des regards, la brune s’était faufilé jusqu’à la chapelle … Pas qu’elle voulait se cacher, mais presque … Même si elle voulait faire plaisir à sa cousine, elle n’allait pas régulièrement prier, mais là, c’était différent … Bon, n’allez pas dire qu’elle allait prier que quand ça l’arrangeait … Même si c’était vrai …

En silence et au milieu de la nuit, elle entra dans la chapelle du manoir … Elle s’avança jusqu’au premier banc et s’installa, en s’agenouillant et en joignant ses mains …

Elle récita le crédo …

Je confesse à Dieu tout puissant
À tous les saints
Et à vous aussi, mes amis,
Parce que j'ai beaucoup péché
En pensées, en paroles, en action.
Je supplie tous les Saints
Et vous, mes amis,
De Prier le Créateur pour moi
Que le très haut nous accorde le pardon
L'absolution et la rémission de tous nos péchés.

Puis le pardon …

Je crois en Dieu, le Très-Haut tout puissant,
Créateur du Ciel et de la Terre,
Des Enfers et du Paradis,
Juge de notre âme à l'heure de la mort.

Et en Aristote, son prophète,
Le fils de Nicomaque et de Phaetis,
Envoyé pour enseigner la sagesse
Et les lois divines de l'Univers aux hommes égarés.

Je crois aussi en Christos,
Né de Maria et de Giosep.
Il a voué sa vie à nous montrer le chemin du Paradis.
C'est ainsi qu'après avoir souffert sous Ponce,
Il est mort dans le martyr pour nous sauver.
Il a rejoint le Soleil où l'attendait Aristote à la droite du Trés-Haut.

Je crois en l'Action Divine;
En la Sainte Eglise Aristotelicienne Romaine, Une et Indivisible;
En la communion des Saints;
En la rémission des péchés
En la Vie Eternelle.

Amen.

Avant de commencer sa prière personnelle …

Seigneur, je sais très bien que je ne suis pas la plus ardue de vos brebis, mais s’il vous plaît protégez le … Lui et tous ceux qui l’accompagnent, il va de soit, mais gardez un œil sur « Lui » s’il vous plaît … Je ne vais pas vous promettre d’être assidu, vous savez très bien comment je suis, mais vous ne pouvez pas nier que je fais des efforts … S’il vous plaît … Je viens juste de le rencontrer … Ne me l’enlevez pas …

Elle fit une petite pause, puis repris …

Je sais, c’est très égoïste de ma part de vous demander cela … Mais ... Protégez-le … Protégez-les … Je vous en serais reconnaissante …

Amen …

La brune se signa. Elle n’était pas plus soulagée parce qu’elle s’inquiétait de ce qui pouvait lui arriver, mais c’était la seule chose qu’elle pouvait faire pour lui … Pour le moment … S’il arrivait malheur, elle aviserait à ce moment-là …

Alban_castagnier a écrit:[Dimanche 2 Aout 1463]


Il était difficile de se retrouver dans ce domaine, sa superficie n’avait rien à voir avec un mouchoir de poche. La nouveau Garde devrait s’y faire, et il arpentait ses terres à découvrir sourire aux lèvres.
Non sans mal, il avait enfin trouvé la chapelle.

Alban n’avait guère l’habitude de ce genre d’endroit. Certes il lui arrivait de glisser quelques prières personnelles quelques soirs. Mais jamais il n’était rentré dans le moindre lieu de culte… de part sa curiosité il avait appris de lui-même ou lors de conversation mais jamais reçu une éducation religieuse en bonne et du forme.

Il avait promis à Ysil de venir, une invitation ne se refusait pas. Il fit le tour de la bâtisse admirant l’ouvrage, le moindre détail des vitraux.
Il colla son oreille sur la lourde porte pour essayer d’entendre …un silence absolue… mais le temps d’une prière se fait en recueillement, rien d’étonnant qu’il n’entende rien …

Légère grimace , décolle son oreille de toute indiscrétion.

Devait-il entrer, ou attendre ? Amarante et Ysil étaient elle à l’intérieur …
Un peu penaud, sans savoir ce qu’il devait faire , debout devant cette porte , il jette un regard dans le ciel espérant un signe de « l’époux » d’Ysil …

Ysil a écrit:[Dimanche 2 Aout de l'an de grâce 1463]


Comme chaque dimanche matin, Ysil se rendit à la chapelle. Qu'elle ne fut sa surprise de découvrir Alban, planté là devant la porte, semblant ne pas savoir s'il pouvait entrer ou pas. Cette situation fit sourire la religieuse. Alban lui avait confié ne pas avoir d'éducation religieuse, et sa "gaucherie" venait confirmer cela.

Alban, quel plaisir de vous voir de si bon matin ! Mais, entrez donc, ne soyez pas si timide !
La maison du Seigneur est celle de tous ... nul besoin d'attendre son invitation pour entrer ...

Elle lui sourit, l'encourageant ainsi à la suivre. Elle poussa la lourde porte, entra, trempa le bout de ses doigts dans le lourd bénitier de marbre placé à l'entrée et se signa.
Puis sans bruit, elle se dirigea vers l'autel et alluma les cierges.

Elle se tourna vers le jeune homme, et l'informa à voix basse : nous allons attendre Amy. Aujourd'hui, nous allons prier pour Gwilherm, le Comte de Guingamp, afin qu'il se rétablisse au plus vite.

Mais, prenez place, Alban ... Nous allons discuter un peu en attendant. Ainsi, vous avez accepté la proposition de garde à Brélidy ? Le domaine vous plait-il ?